samedi 11 janvier 2014


Les tribulations d’un éveillé N°16
Bonjour frères et sœurs dans la lumière.
On me dit de me protéger. Que je dois faire attention. Que je ne dois pas m’exposer…
Soit, mais que devrais-je craindre?
Il y a des forces et des gens mal intentionnés qui pourraient te vouloir du mal…Te dépouiller de ton innocence....
Brrr et dans quel but?
T’égarer, te faire douter, te détourner de ton chemin….

Ah si je comprends bien on est en train de parler de la matrice astrale dans laquelle nous étions coincés, prisonniers depuis des éons?....Et qui n’a plus d’existence propre en ces temps d’éveil et de reconnexion à la Lumière.
Ainsi j’entends votre désir de bien faire mais voyez-vous en procédant de la sorte vous entretenez une forme pensée de type parasite, un égrégore issu de ces temps troubles de désillusions et de peurs entretenues. Lâchez cela, c’est un reste de notre conditionnement que vous brandissez au-dessus de nos têtes. Cela n’est plus ma réalité…

Venez voir à quoi peut ressembler mon univers aujourd'hui, je vous invite à y pénétrer dans l’instant.
Voyez-vous j’habite un château. Un très grand château, pourvu d’un nombre incalculable de pièces, chambres, boudoirs, bibliothèques, salons de réception. Il s’y enchevêtre des dizaines d’escaliers. Pas une pièce n’est décorée à l’identique de la suivante. Je ne me lasse jamais d’en parcourir les corridors.
Il y a quelques particularités dans ma demeure, vous n’y trouverez aucune serrure, il n’est plus utile de fermer à clef les portes de toutes ces pièces somptueuses. Au demeurant c’était un peu compliqué à gérer au quotidien toutes ces clefs, en plus du poids dans les poches….

J’ai décroché tous les portraits de mes ancêtres qui trônaient siècle après siècle dans les méandres de ses couloirs, de mes mémoires. C’était devenu pesant de se sentir surveillé par ses Aïeux et jugé du haut de leurs majestueuses poses d’opérette.
J’ai pensé aussi qu’il serait plus sympa de retirer les portes et ainsi offrir à chacun, une vision des pièces réparties de part et d’autre des sombres corridors fermés à toute lumière depuis la nuit des temps.
Je pris donc plus de plaisir à flâner dans ces couloirs ou j'y surprenait dorénavant des angles de vues insoupçonnées, les couleurs chatoyantes d'un dais de dessus de lit, un coin de tapisserie et surtout des raies de lumière magique ou virevoltent des particules de poussière en suspension, mues par des courants d'air léger, si léger.....Et puis vint le temps ou une idée saugrenue germa en mon esprit vacillant...
Pourquoi tant de cloisons? Pourquoi un si grand nombre de pièces?...
Ou que portait mon regard je n'y trouvais que des murs... Les murs sont mes ennemis!!! Bon okay mais ce sont tes ancêtres qui les ont bâtis, ils y ont mis toute leur énergie, affirmant ainsi leur pouvoir...
Je me dois donc de maintenir vivante la tradition?
De quelle tradition parle-t-on????
Je passais de longues heures à ruminer cette question. Chaque corridor que j'arpentais me renvoyait à cette question, ou s'arrête la tradition, ou commence ma liberté de création?

Pour me libérer de ce questionnement envahissant, j'entrepris de me tester. Pour cela je choisis une chambre sous les combles dans la partie réservée aux domestiques et laissée à l'abandon depuis que le dernier serviteur fut partit.
Le mur mitoyen d'avec une autre chambrée me prit du temps à démolir, je dus m'y reprendre à plusieurs reprises en y versant des larmes car peu enclin aux exercices physiques je ne pouvais pas comprendre oh combien mon corps pouvait se rebeller et m'infliger ainsi des douleurs méconnues...
Je ne sais d'où me venait cette volonté de continuer mais finalement j'en vint à bout...
Les gravas déblayés je pris la mesure de l'espace dégagé qui s'offrait à ma vue. La lumière pénétrant par les petites fenêtres mettait en valeur une dimension tout autre et je me pris à respirer plus légèrement. Côté ancêtres c'était le calme plat, nulle manifestation douteuse, pas de miroir cassé, pas d'ectoplasme en vue, bref tranquille, tranquille....

Alors je fis les choses en grand, confiant à un architecte ami le soin de démolir un à un les murs devenus inutiles. Il se fit aider par des ouvriers consciencieux que je voyais à peine et qui œuvraient en toute discrétion....Enfin non pas tout à fait, ils utilisaient des masses et des marteau-piqueurs selon les murs qu'ils rencontraient et cela faisait vibrer tout le château, je perdis mes repères, mes couloirs se couvraient de poussière, je doutais de la réussite d'une telle entreprise, pendant ces moments de doute je me traitais de fou, d'insensé!!!Je perdis le sommeil en partie.
Et puis vint le temps ou cette tourmente commença à perdre en intensité, le va et vient des camions bennes se raréfia, les cris des ouvriers et les coups s'espacèrent jusqu'à finir par disparaître...
Mon ami architecte me proposa, maintenant que toutes les protections étaient retirées, de faire en sa compagnie le tour du propriétaire. Nous choisîmes pour cela une visite nocturne, par une nuit de pleine Lune pour en apprécier toute la magie.
Je m'approchais de la magnifique porte d'entrée de mon château et fut surpris de la voir s'ouvrir toute seule comme une fleur au Soleil. L'intérieur était tout illuminé mais je n'arrivais pas à identifier la source lumineuse. troublé je pénétrais dans le château il y régnait un silence majestueux et une magnifique odeur de Jasmin s'y épanouissait , autour de moi quelques piliers semblaient tenir une architecture réduite à sa plus simple expression, je levais la tête et fus étourdis de découvrir la voute céleste étoilée. Je me retournais pour féliciter mon ami architecte pour la qualité de son travail mais il n'y avait personne derrière moi, j'étais seul, et pourtant je n'en conçus aucune amertume, nul sentiment triste ne pointa son nez.... Étrange.

Maintenant je respire profondément, retenant quelques instants encore cette respiration et doucement relâche le souffle en un expir libérateur.
Je suis assis en tailleur, je termine ma méditation, là assis en tailleur sur mon lit.

Mon Âme me dis ceci : «As-tu compris le sens profond de ton rêve mon doux amour?»

Je garde les yeux fermés savourant encore un peu ce moment magique.... Si j'ai compris? J'ai le visage barré par un sourire immense. Je me suis fait baladé comme un débutant et je trouve cela terriblement drôle, je perçois mon Âme qui rigole de sa bonne blague... Alors ma main droite se porte sur mon Thymus et ainsi je referme la porte de mon château.
Ma liberté est en mon cœur, mes richesses sont en mon cœur. Il n'y a plus de portes fermées ni de cloisons en mon cœur, il n'y a aucun objet de valeur dans mon château, seul l'immensité du grand vide le remplit de sa magnificence dorée.

Ainsi se termine cette petite fable de fin d'année.

Amour et joie en nos cœurs.
Philippe

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