jeudi 29 mai 2014




Les tribulations d'un éveillé N°34

Frères et sœurs, artisans qui œuvrez dans la lumière je vous salue.

Je marche en ce bel après-midi de Printemps. Je suis du côté de la Bibliothèque François Mitterrand. Le quartier est tout neuf rien n'a été conservé du passé, celui-ci a été comme soufflé au profit d'immeubles de verre. Ce quartier serait le reflet d'une vision futuriste de nos architectes.... En arpentant les rues ou pour une fois nul nom de militaire ou de bataille n'a été donné aux rues, c'est déjà un bon début....Primo Lévi - Émile Durkheim - Thomas Mann - Pau Casals... etc...
Je marche donc et me perds dans le soleil couchant, quelle belle lumière orangée...

Quelque chose vient de changer dans mes perceptions, je suis là et en même temps je suis ailleurs. Cet état commence à être connu par mon corps, c'est comme si je cohabitait consciemment avec un Philippe vibratoirement plus élevé qui me fait profiter de ses visions.
Tiens en parlant de visions je me vois me déplaçant à faible hauteur dans une avenue similaire à celle ou je me trouve à l'instant présent sauf que celle que je «visionne» est dépourvue d'immeuble. Pourtant c'est un quartier résidentiel je n'ai qu'à me concentrer un peu plus pour que certaines infos apparaissent.


Ainsi je constate que dans cet espace, les habitations ressemblent à des bulles de savon de très grandes tailles, certaines sont opaques d'autres laissent voir le paysage environnant.
Les bulles opaques sont occupés par des familles. Les libres sont accessibles à tous et à toutes le temps nécessaire, le temps voulu, pas de contraintes l'acceptation du partage est total et semble bien satisfaire tout le monde. De toute façon pour ce que j'en perçois les êtres humanoïdes de cet espace semblent s'auto-suffire j'en veux pour preuve qu'il semble n'y avoir aucun meuble, ha je comprend les bulles permettent de recréer un univers interne si nécessaire et ainsi procurer à ses habitants le nécessaire et tout ce qui peut les combler. Chaque bulle est donc un univers malléable. Amusant comme concept.
La nature semble être au diapason des êtres la peuplant, mesurée, équilibrée. Je ne vois pas d'animaux,
«pas besoin à ce niveau-ci de la création» me souffle mon Âme.
Je ne vois aucune technologie ou la moindre trace de l'occupation de ces êtres sur la planète, hormis les bulles qui par grappes décorent le paysage bucolique il n'y a aucune empreinte visible de ces humains si évolués.


Je m'attarde sur les silhouettes qui comme moi flottent à faible hauteur et me rends compte sur moi que j'ai très peu de densité, j'ai un corps qui semble avoir un minimum de matière, il est plus gazeux que dense mais je saisis que c'est un niveau d'élévation de l'humain très élevé qui sera un jour notre réalité.
État proche du gaz d'où cette sensation intense de légèreté.
Je me déplace comme mue par ma pensée
La vision s'estompe pour ne laisser place qu'à la réalité du moment présent.
Multiples bruits, moteurs, cris, musiques qui agressent mes tympans, odeurs de gaz d'échappement qui viennent chatouiller mes muqueuses...
Présent, futur, passé je comprends mieux que cette notion de temps soit très poreuse pourvu que l'on ne porte pas de jugement, juste amener notre acceptation sur ses rives là...

A bientôt, frères et sœurs dans votre lumière.

Philippe

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