dimanche 11 janvier 2015



Les tribulations d'un éveillé N°53
Lumières,
Je jette un coup d'œil à mon bracelet, d'un mouvement rapide de mes yeux je sélectionne le symbole du cœur, le résultat ne se fait pas attendre il bat un peu trop vite...
Un message va partir instantanément vers mon centre médical.... Pfff mon patron va être mis en copie,  je sais cela ne se fait pas déontologie oblige  et patati et papata mais en fait personne n'est dupe... et ma prime du mois va «sauter»...
Ce n'est pas l'heure de pointe et pourtant je nous trouve bien serré dans cette rame de métro à tel point que je peux lire sur l'écran social de la jolie personne face à moi. Elle n'a pas due vraiment s'en rendre compte mais je peux suivre toute sa conversation.... Bon ses histoires de manucure et ses prochaines vacances ne m'intéressent pas plus que cela....
Je préfère donc tourner la tête sur le côté et cela ne rate pas un gars porte sur lui l'un de ses derniers spots publicitaires en 3D, fixé directement sur sa veste, mon regard a déclenché le fonctionnement du truc et voilà que dans mes implants auditifs retentit un slogan crétin pour une assurance mauvaise haleine... Mauvaise haleine?! Ah bien c'est pour une pâte à mâcher je crois... Habituellement je ne prête aucune attention à cela mais aujourd'hui bizarrement je me sens comme cerné de toutes parts par cette technologie de pointe envahissante...
J'ai entendu dire que nos implants de santé, se verraient très prochainement équipés d'un système anti-stress.... En attendant je me demande si je ne devrais pas descendre à la prochaine station et prendre une dose d'anti-stress dans l'un de ces tous derniers distributeurs installés sur les quais... J'hésite un truc ne va pas.

Je suis des yeux un slogan pour des vacances sur la Lune... En fait depuis quelques temps déjà mes pensées ne se satisfont plus de ce battage médiatique permanent si envahissant. J'aspire à autre chose.... C'est comme un appel qui me vient de l'intérieur. Envie de retirer tous ces vêtements ultra sophistiqués. Sentir l'air sur mon corps voilà ce qui me ferait du bien.... D'où me vient de telles pensées cela me trouble....
J'ai fait un rêve  il y a quelque temps en arrière, plusieurs soirs se sont succédés depuis et ce rêve me revient sans cesse... En fait il serait plus juste que je précise qu'un personnage de ce rêve hante de jour comme de nuit, mes pensées...
Rien n'y fait dès que je ferme les yeux je revois son sourire qui s'approche de moi... Et d'étranges visions s'imposent comme des souvenirs vivaces...

Dans ma poche mes doigts triturent depuis un bon moment mon tube de comprimés relaxant. Le stress, la maladie mortelle de mon époque un véritable fléau traqué de toutes parts. La moindre goutte de sueur ou le clignement  répétitif d'une paupière peut vous faire suspecter d'être un «stressé»... J'ai entendu dire que des caméras nouvelle génération allaient être installées dans les corridors des grands centres de transport afin de dépister et traquer tout comportement anormal pouvant induire un état de «stressé»... Je ne suis pas stressé! J'ai juste fait un mauvais rêve, qui revient sans cesse, soit, mais c'est tout, rien d'anormal... Enfin non rien...

Je joue des coudes et arrive à descendre à ma station la journée de travail est terminée quel labeur harassant.... J'y suis et en même temps je suis ailleurs difficile ainsi de convaincre ma clientèle téléphonique de souscrire à mes assurances décès...
Aujourd'hui je me souviens qu'entre deux clients j'ai machinalement écris des mots sans suite sur mon sous-main, je me les remémore :
Ne plus douter de sa propre perfection...
Alors tendre ses mains vers l'autre et lui offrir notre sourire...
Pourquoi cela me revient-il en mémoire???? Je suis emplit de questionnements et rien autour de moi ne semble être en mesure d'y apporter l'once d'une réponse...
Mes pas autonomes me ramènent chez moi, un studio près de Montmartre... Je jette un œil au Sacré-Cœur je l'aime bien ce monument...
Spirit mon chat m'accueille d'un vibrant miaulement, oui je sais tu as faim....

Mon regard se pose sur un carnet brouillon ou je retranscris toutes ces phrases sans queue ni tête qui traversent la mienne lorsque perdu dans mes pensées je n'entends plus le client potentiel m'expliquer ses soucis de santé....

J'ouvre le cahier au «hasard» et lis :
Et quand viendra le moment d'être vu par tous...
Je me dresserai dans la pureté de mon cœur aimant...
Je serais là, à me remémorer toutes les expériences passées...
Mon regard forgé par les épreuves transcendées...
Se posera sur chacun et chacune, miroirs de mon éclat solaire...
Ma place sera juste là à côté de la vôtre et ensemble nous sourirons...
Gratitude à vous qui marchez à mes côtés...
Ces mots, ces phrases inexplicablement me renvoient à cette femme en bleue qui hante les corridors de mes rêves lors de mes nuits noires... Et étrangement nulle angoisse, rien d'alarmant ne s'affiche sur mon biorythme. Je suis dans un état presque euphorique et je n'y comprends rien de rien...
Je ne reconnais aucun des signes annoncés comme étant un état de stress avancé, juste un léger surmenage...
Nonchalamment et poussé par Spirit qui se moque de mes états d'âme j'ouvre mon frigo pour y prendre sa nourriture mon regard s'étonne un bref instant de ne pas y trouver mes plats cuisinés... Ah oui c'est vrai qu'étrangement il y a deux jours j'ai tout jeté au vide-ordures. Ce fut comme une révélation ces plats si équilibrés avec leur diodes vertes signe de plats frais et parfait pour le corps m'ont révulsé l'estomac, j'ai failli vomir sur le coup... Maintenant les étagères sont vides et je n'ai pas faim... Ou devrais-je dire j'ai des envies un peu étrange, des fruits frais avec leur peau ou des légumes que je me vois croquant à pleine dents.... Quand on sait le prix que cela coûte !!! Mais que m’arrive-t-il?...
Je regarde Spirit s'empiffrer comme un goinfre, ppfff sa pâté a une odeur qui me fait froncer le nez, tiens c'est vrai que je ne m'en étais jamais rendu compte avant... Avant quoi?....je ferme les yeux un instant et me laisse couler dans mon petit fauteuil en cuir tout usé et déformé par le temps.... Que je l'aime bien ce havre de paix....
Les yeux fermés je laisse venir sur mes rétines des images en couleurs qui surgissent spontanément... Je vois une feuille de chêne couleur rouille se poser délicatement au sol. L'instant d'après me voilà volant à côté d'une puissante locomotive, je sais que je peux aller beaucoup plus vite qu'elle mais il est grisant de la suivre avec une si grande facilité... Tiens c'est drôle, aucun vent, nul bruit, pour me gêner.....
Je me redresse, car j'ai envie de prendre une douche, besoin de sentir l'eau couler sur ma peau nue... C'est une soif intense, vite je me défais de  mes vêtements, ultra connectés..... Et, fonce sous la douche....
Je ne remettrais pas mes vêtements après la douche je vais certainement recevoir un SMS du centre médical auquel je suis rattaché, me demandant si tout va bien... Si je me sens bien... et la fameuse question pourquoi n'êtes-vous pas habillés à cette heure-là?...
Et voilà que mon écran multimédia vient de s'allumer tout seul me propulsant en 3D dans les infos catastrophes du jour....  Mes implants oculaires se sont adaptés à la vitesse de défilement des images et font le tri entre deux images de guerre, un spot alimentaire et une pub pour des vacances sur la Lune qui s'enchainent.... Mes mains vont plus vite que mon cerveau ramolli et trouve le bouton stop de l'écran intégré à l'un des murs de ma pièce de vie.... Je sais, là aussi je vais recevoir un SMS du centre technique qui gère l'immeuble avec cette même question saugrenue et commune «tout va bien? Il y a-t-il une anomalie technique ou est-ce un choix délibéré de votre part?. ».

M'en fiche je suis bien sous l'eau je ferme les yeux et une douce torpeur m'envahit...

Le visage de cette inconnue tout de bleu vêtu s'avance vers moi un magnifique sourire lui illumine le visage..... Je vois ses lèvres remuer doucement, mais je n'entends rien enfin si, cela me pénètre de toutes parts, tout mon corps tressaille, un  long spasme me saisit  et mes yeux pleurent de joie avant même que je n'enregistre ses mots...
 «Je te vois»...

L'eau chaude n'y fait rien je tremble comme une feuille au vent givrant... Je quitte en me contorsionnant ma cabine de douche et fonce dans mon lit. Spirit me regarde l'œil désabusé... La nuit tombe et je me heurte à une chaise, manque de m'étaler part terre, tout cela je l'enregistre sans vraiment être là. Parce que je suis au côté de cette inconnue et nous passons notre temps à nous sourire..; Et quand nous ne sourions pas nous éclatons de rire..; et quand nous ne rions pas aux éclats elle me parle dans un drôle de langage. Je n'y entends rien et pourtant quelque part en moi je suis en extase littéralement tout mon être semble comprendre ces propos mais pas moi enfin pas le type à moitié mouillé et emmitouflé dans une serviette éponge fonçant vers son lit..

Je me pose sur mon lit assis en tailleur, l'idée juste avant m'est venue d'allumer une bougie...

Je suis bien là les yeux fermés, je n'ai pas froid j'ai l'impression d'être léger et  remplit d'énergie, Je nous vois marchant côte à côte les doigts entremêlés, gravissant un monumental escalier blanc. L'air est suave, je devine quelques silhouettes de gens habillés en blanc qui nous sourit comme jamais je n'ai vu sourire les gens autour de moi. Tout semble paisible autour de nous...

A mi-distance de l'entrée de ce bel édifice nous nous enlaçons  et je lui murmure ces quelques mots :
«Je te vois...»
«Viens mon amour nous sommes attendus par nos frères et nos sœurs...»

Un BIP puissant retentit à mes oreilles, cela m'agace.... Un second BIP suit le premier c'est un son déchirant, ma vision s'efface d'un coup....
Je sens des mains qui me retournent sans ménagement ou suis-je?...
Je sens l'odeur de l'huile, de la sueur, celle d'un sauveteur, un membre des équipes de secours du métro. Je l'entends parler de moi à un officier de la sécurité :
«Encore un stressé je n'y comprends rien c'est le quatrième cette semaine. Le type est tombé d'une masse en descendant à quai et depuis dix minutes j'essaye de le ranimer...».
Je m'isole de ces propos, cela ne m'intéresse pas et de toute façon je ne suis pas stressé.... Je n'ai qu'une envie, retrouver ma dame en bleue et finir de monter le monumental escalier en marbre blanc...

A bientôt,

Philippe (Octavius-Octavia)
Je remercie les énergies divines, et ma guidance qui bossent à plein temps dans l'amour inconditionnel...

dimanche 4 janvier 2015


Les tribulations d'un éveillé N°51
Lumières,
Je me déplace en cette banlieue hivernale... On est le 03 Janvier 2015 ou plutôt au début de l'An III....
Je balade ma chienne en regardant les pelouses de cette banlieue parisienne encombrées de détritus divers, très souvent des canettes ou des emballages gras des fastfoods du coin...
Paysage pas terrible d'une nature magnifique contenue, retenue en de petits espaces «non constructibles»...
Je lève les yeux au ciel et rencontre des nuages gris et lourds chargés d'eau...
Décidément mon retour en région parisienne manque de charme pour le moins...
J'arrive à un terrain plus grand et regarde la végétation d'un œil triste, il y a des arbres, quelques bosquets et des détritus un peu partout, quelques vieux bidons ayant contenus des substances chimiques ont été abandonnés ici. Un peu plus loin c'est un tas de gravas qui a été lâché...
La langue Originelle me vient spontanément alors je parle, je parle aux arbres, aux flaques d'eau je parle au vent et aux bosquets... Mon cœur sait qu'il ne sert à rien de s'apitoyer ainsi sur ce qui est mais l'humain lui, a encore un peu besoin de passer par l'émotionnel pour s'exprimer....
Je repense aux grandes prairies d'une époque révolue ou l'on courrait les uns après les autres à en perdre haleine, les herbes plus hautes que nous...
Je repense aux montagnes du Sud de la France que je viens de visiter arrivant de nuit en voiture tout occupé à regarder mon GPS j'ai ressenti les énergies qui émanent d'elles... C'est fou mais chaque montagne que je rencontrais sur ma route semblait vibrer d'une énergie propre.... Et puis il y avait cette vibration particulière que j'ai rencontré lorsque la route me faisait passer près d'un cours d'eau encaissé entre deux montagnes...
Je shoote dans une canette à moitié remplit de bière qui se met à rouler vers le caniveau, je regarde autour de moi pourtant il y a ici et là des sacs poubelles alors pourquoi les gens jettent-ils tout par terre même des serviettes hygiéniques ou des couches il est ou le problème?...
24h se passe et je me prends à me remémorer mon séjour dans la région de Bugarach... Ma guidance m'amène à me souvenir que là-bas mon regard portait loin et haut, ou que se dirigeait ma vision ce n'était que nature et ciel infini... Je n'ai pas cessé de parler en langue O là-bas. Chaque paysage m'invitait à m'exprimer au plus près de mon cœur...
Chaque oiseau, rouge-gorge et autres me faisait dire tout l'amour que j'ai pour Gaïa... A chaque fois que le vent venait se couler sous mes vêtements et me signifier que pour lui je n'étais pas grand chose j'exultais une joie de vivre énorme et il repartait en sifflant sa déconvenue.... Moi un gars de la ville je me mettais à lever les bras au ciel et à rire de bonheur dans ces paysages bruts et doux à la fois...
J'étais comme un gamin, émerveillé de voir les facéties ombre et lumière orchestrés par le soleil et les montagnes... J'ai goûté l'eau bénite du lac en communion avec les dauphins et me suis douché sous les rayons du soleil hivernal...
Je regarde à nouveau autour de moi il me vient à l'esprit que nos grandes villes ne sont pas en connexion avec la nature. Il ne s'agit pas simplement de hauteur d'immeubles ou de routes bitumées non ma guidance me souffle que nos villes ne respirent pas au rythme de la nature chaque bâtiment en dur ne rayonne pas ne pulse pas la vie. Ce n'est qu'une succession de blocs froids inertes à perte de vue....
Non seulement il convient d'humaniser nos villes afin que chacun et chacune y trouve sa place ou s'exprimer et s'identifier pleinement, mais surtout le plus dur très certainement sera de travailler à édifier des lieux d'habitation en communion avec la nature. Pas simplement des lieux avec des matériaux nobles mais surtout des endroits ou les énergies de la nature puissent entrer en osmose avec les habitations.... Les architectes de demain devront «sentir» les lieux et les formes des constructions pouvant s'y adapter avant d'entreprendre quoique ce soit...
Pour cela il faudra apprendre à dialoguer avec les Devas qui eux seuls peuvent autoriser cela... Nos anciens le faisait, à nous de retrouver cette connaissance et ne croyez pas que cela soit une quelconque lubie il me semble que le message de nos jeunes brûlant les poubelles de leurs cités est assez clair... Ils sont là pour nous faire comprendre que cela ne peut plus durer que l'argent doit servir à créer des lieux conviviaux et non à fourbir quelque arme secrète, ou médicament prometteurs d'un avenir sécurisant...
Il faut repenser nos besoins en termes d'épanouissement et de joie et non tout miser sur la spéculation financière... Il faut voir cela comme une thérapie sociétale puisque force est de constater que nos cités sont malades, malades d'avoir été sorties des cycles des saisons de la pulsation de vie insufflée par Gaïa....
La prise de conscience incombe à chacun, chacune car ce ne sera que tous unis en conscience que le changement se fera tout autour de nous....
Namasté, A bientôt,

Philippe (Octavius-Octavia)
Je remercie les énergies divines, mon âme et tous les guides qui bossent à plein temps dans l'amour inconditionnel...

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