Les
tribulations d'un éveillé N°29
à Marie-Madeleine...
Frères et sœurs,
artisans qui œuvrez dans la lumière je vous salue.
Il fait chaud, même très
chaud, heureusement un vent tiède amène un semblant de légèreté.
Je suis sur un chemin poussiéreux ou chacun de mes pas forment un
nuage de particules de sable qui pique les yeux. Je porte des
sandales basses. Je marche lentement et bavarde sur ce chemin peu
fréquenté.
Je porte une tenue large
au ton écru, avec des manches longues , la vue d'une borne
kilométrique me rappelle que nous sommes sous la domination de
Rome... Je sais en mon fort intérieur que bien des tourments vont
venir nous secouer...
Je suis grand, brun et
porte une barbe taillée. Je chemine tranquillement aux côtés de
celle qui est ma complémentarité dans cette vie-ci. Il émane de sa
personne un port altier et sa grandeur naturelle surpasse celle des
femmes de la région.
Lorsque nous nous
déplaçons ainsi, côte à côte, les gens ne peuvent s'empêcher de
nous jeter de fréquents coups d'œil. Notre singularité physique
dans cette région du Moyen orient n'est rien à côté de la lumière
qu'y émane de nous. Nous nous connaissons depuis si longtemps,
comment paraître serviles et craintifs qu'en tout en nous ne cessent
de nous rappeler que notre Dieu, le Dieu des hommes nous aime comme
ses enfants...
Il est notre bâton de
pèlerin quand la route devient escarpée, il étanche notre soif
quand le sable nous étouffe à moitié... Il est celui qui amène
vers nous de nouveaux disciples chaque jour qui passe.
Nous nous dirigeons vers
un village plus haut dont on aperçoit certains toits notamment celui
de l'église ou nous nous rendons. Là-bas des fidèles attendent que
ma compagne fasse les soins... Dans la sacoche que je porte en
bandoulière se trouve les onguents et les herbes sacrées que les
Esséniens utilisent pour les soins.
Malgré tout le bien que
nous prodiguons aux gens simples et aux fidèles nous sommes tenus de
garder le secret sur nos pratiques en cette région contrôlée par
les Romains.
Cela prête à sourire de
savoir que certains notables nous font mander dans le plus grand
secret lorsqu'une crise de goutte ou une maladie plus intime les
cloue à leurs lits et laisse leurs médecins sans voix...sans
voie.....
Que je suis fier de
cheminer ainsi à tes côtés ma douce et aimante amie.
A bientôt, frères et
sœurs dans votre lumière.
Philippe
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Merci de prendre ce temps offert pour vous et nous