Les
tribulations d'un éveillé N°22
Chercheurs, chercheuses en éveil,
frères et sœurs dans la lumière, je vous salue.
J'ai fais un rêve troublant et fort
étonnant qui pendant que je tapote au clavier se poursuit encore.
A ma droite lors que je suis en
mouvement j'aperçois au travers du dôme le disque imposant couleur
sable d'Horus. Horus le satellite de cette planète ou je me trouve
en ce moment.
Si je laisse venir à moi mes ressentis
alors que nous sommes en pleine journée j'arrive à me rendre compte
que je suis dans une gare,
«...un spatioport..» me
souffle mon Âme.
Il y a du monde mais personne ne se
bouscule, chacun se déplace avec quelque-chose comme une fluidité
totale, un peu comme si chaque personne se trouvait derrière une
glace ou mieux dans une bulle, oui c'est ça j'ai l'image de bulles
de savon se déplaçant doucement.
Je regarde à nouveau Horus et
maintenant je perçois mieux les nefs effilées, leurs voiles
cosmiques pas encore déployées, tout juste parti de ce même
spatioport ou je me trouve.
Haaa j'ai toujours rêvé devenir l'un
de ces fiers capitaines aux commandes de ces merveilleux vaisseaux de
l'Espace.
Mon attention est attirée par celle
qui m'accompagne depuis des vies dans ce voyage.
Elle me dit quelque-chose, heu non elle
me «pense» un truc mais quoi donc?
«… Encore en train de rêvasser
mon amour?...», voilà je crois que c'est ce qu'elle me dit.
Je souris heu en fait cela se manifeste
par une profusion d'étincelles colorées qui jaillissent de mon
corps et parcourent ma «bulle de savon». C'est très difficile à
tenter de narrer ainsi avec ce langage d'humain incarné, de tels
ressentis.
De penser cela me renvoie en une autre
époque enfin en un autre lieu devrais-je dire... je suis léger je
survole des prairies herbeuses très hautes qui ondulent doucement.
Nul vent pourtant pour créer ce mouvement je ralentis mon glissement
et tend la main vers les herbes rouges, celles-ci se mettent à
ondoyer différemment à mon contact, elles s'écartent de ma main en
un premier temps puis passent entre mes doigts tiens j'ai une
morphologie humaine c'est drôle je ne me voyais pas comme ça...
Le mouvement ample de la prairie est
générée par ces herbes «intelligentes» qui irradient un puissant
sentiment d'amour, c'est un peu ce que décrit Marc
AUBURN dans son livre ; 0,001%.
Le nom de cette planète m'échappe c'est rageant d'avoir oublié
tant de choses.
«...Rien n'est perdu mon tendre aimé, tout te reviendra, à
l'issu de ton mandat sur Terre, sois patient...» me souffle
doucement mon Âme.
Patient, patient oui mais j'ai cette terrible impression d'avoir
perdu 90% de mes capacités en étant incarné sur cette Terre. et
l'état d'éveillé en construction que je vis me permet tout juste
de soulever un coin du voile, d'écarter légèrement la tenture afin
de jeter un coup d'œil rapide au delà!!!
Ho tu n'y es pour rien Gaïa ma belle je sais très bien que j'ai
choisis cette forme d'oubli volontaire et provisoire pour mieux vivre
l'acte d'amour incarné dans la matière, sur ton sol.
Me revoici flottant au dessus de cette sublime prairie, je respire
quelque chose qui n'est pas de l'air ou un quelconque mélange
gazeux, non je respire de l'amour par toute la surface de ma peau.
Cet amour provient du sol, des herbes et des arbres gigantesques
disséminés dans les prairies ondoyantes... Les larmes me montent
aux yeux quel sentiment de plénitude. Ici tout est en communion
permanente, tout n'est que chants et vibrations d'amour... Les
échanges , les communications se font exclusivement en amour
total...
«...Appelle là Pandora si tu veux...» Me propose mon Âme.
Ha oui à défaut de me souvenir de son nom je trouve que celui-là
lui va bien.
Sans transition me revoilà dans l'immense spatioport. Au travers du
dôme je perçois nettement les flancs d'une nef cosmique en
approche.
Combien de fois les ai-je prise pour mes voyages inter-galactiques je
ne me souviens plus, un nombre incalculable. Je crois vraiment que le
moment que je préfère le plus c'est quand la nef semblant perdue
dans l'immensité cosmique, déploie ses voiles stellaires. Lorsque
l'ouverture est totale et que les vents magnétiques gonflent les
toiles il y a comme un long frémissement qui s'empare de toute la
coque, une jouissance démesurée.
En y repensant je projette mes pensées vers ma compagne qui capte
aussitôt mes souvenirs et me renvoie d'intenses ondes de plaisir.
«… je t'aime...» me rayonne t'elle.
Le train arrive à la gare du Nord il est 5h30 du matin j'ouvre les
yeux et capte tous les bruits environnants, vois les visages d'hommes
et de femmes souvent aux traits fatigués qui s'apprêtent à courir
dans des couloirs, dévaler des escalators, monter des marches encore
et encore, prendre un bus, attraper une correspondance de métro ou
encore un train et ainsi arriver à leur lieu de travail...
«...Et ainsi suivre leur chemin de vie...» me chuchote mon
Âme.
Ce matin je les trouve beaux tous ces inconnus, frères et sœurs
pleinement incarnés en ce 21ème siècle.
Quelle sacrée expérience que cette incarnation... :0)
A bientôt,
Amour et joie en nos cœurs,
Philippe